vendredi 5 septembre 2008

FRANCE Vs RWANDA



Génocide rwandais: le rapport sur le rôle de la France remis à Paul Kagamé
16 nov. 2007

KIGALI (AFP) — La Commission rwandaise chargée d'enquêter sur le rôle de la France dans le génocide de 1994 a remis vendredi après-midi son rapport de 500 pages au chef de l'Etat rwandais Paul Kagamé, a indiqué à l'AFP le président de cette commission, Jean de Dieu Mucyo.

"C'est une compilation de 500 pages qui contient divers témoignages recueillis sur la responsabilité du gouvernement français dans le génocide de 1994", a précisé M. Mucyo.

"Nous avons achevé la première tâche et nous allons attendre que le président de la République se prononce sur la véracité de cette enquête pour enfin la rendre publique", a-t-il ajouté, précisant que le président rwandais devrait faire part de ses observations à la commission d'ici un mois.

Cette commission était officiellement "chargée de rassembler les preuves de l'implication de la France dans le génocide" au Rwanda en 1994, qui a fait, selon les Nations unies, environ 800.000 morts, parmi la minorité tutsie et les Hutus modérés.

En octobre et en décembre 2006, la commission, composée d'historiens et de juristes, avait organisé à Kigali des auditions publiques de témoins, dont des militaires de l'ancienne armée rwandaise, mettant en cause la France.

En février, le ministère français de la Défense avait dénié toute légitimité et compétence à cette commission qui envisageait alors de venir enquêter en France.

Kigali a rompu fin novembre 2006 ses relations diplomatiques avec Paris après que le juge français Jean-Louis Bruguière eut réclamé des poursuites contre le président Kagamé pour sa "participation présumée" à l'attentat contre l'avion de l'ex-président rwandais Juvénal Habyarimana le 6 avril 1994, qui a précédé le déclenchement du génocide.

Les relations entre Paris et Kigali ont toujours été tendues depuis le génocide. La France est notamment accusée par l'actuel gouvernement rwandais, dirigé par les Tutsis, d'en avoir entraîné et armé les responsables avant les massacres, ce que la France nie.

Début août, le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, s'était déclaré prêt à se rendre "au plus vite" au Rwanda, dès qu'"un certain nombre de choses seront aplanies".

Mais ce déplacement n'a pas pu se concrétiser jusqu'à présent

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